Émilie Monnet

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© Christian Blais

Émilie Monnet est une artiste multidisciplinaire autochtone d’origine anichinabée et française. Elle vit actuellement à Tiohtià :ke/Mooniyaang/Montréal. Sa démarche artistique, collaborative et interdisciplinaire, entremêle ainsi vidéo, théâtre, performance et arts médiatiques. L’artiste y interroge les notions d’identité, de mémoire, d’héritage et de langage.

Elle est à l’origine de nombreuses initiatives visant à mettre en lumière les projets et artistes autochtones, tout en favorisant les liens entre les communautés du Québec et celles d’ailleurs. Dans cette perspective, elle fonde en 2011 les Productions Onishka, une structure artistique interdisciplinaire établie à Montréal. Depuis 2016, en tant qu’artiste autochtone en résidence à l’École nationale de théâtre du Canada, elle porte également Scène contemporaine autochtone / Indigenous Contemporary Scene, une plateforme itinérante dédiée à la diffusion des arts vivants autochtones.

Son recueil “Okinum”, signifiant “barrage” en langue anishnabemowin est publié aux éditions Les Herbes rouges en 2020. Ce texte mis en scène et interprété avec Jackie Gallant en 2019 et 2020, et inspiré par le rêve récurrent d’un castor géant, propose une réflexion intime sur la notion de barrages intérieurs, et se positionne comme une ode au pouvoir du rêve et à l’intuition.

Elle présente au public d’autres œuvres multidisciplinaires et performatives spectacle NEECHEEMUS, Kiciweok : lexique de 13 mots autochtones, (en coproduction avec le Jamais Lu et le CTD’A), ou encore Marguerite : le feu, spectacle créé au printemps 2022 à Montréal et présenté en France au Festival d’Avignon en juillet 2023. Enfin, Nigamon/Tunai, véritable manifeste poétique, est réalisé en collaboration avec l’artiste Waira Nina du peuple Inga en Amazonie, et dont une étape du processus de création a été partagée au Festival TransAmériques de Montréal en 2023.